Paroles et musique: Jean-Jacques Goldman
J'ai compris tous les mots, j'ai bien compris, merci
Raisonnable et nouveau, c'est ainsi par ici
Que les choses ont change, que les fleurs ont fane
Que le temps d'avant, c'etait le temps d'avant
Que si tout zappe et lasse, les amours aussi passent
Il faut que tu saches
J'irai chercher ton coeur si tu l'emportes ailleurs
Meme si dans tes danses d'autres dansent tes heures
J'irai chercher ton ame dans les froids dans les flammes
Je te jetterai des sorts pour que tu m'aimes encore
Fallait pas commencer m'attirer me toucher
Fallait pas tant donner moi je sais pas jouer
On me dit qu'aujourd'hui, on me dit que les autres font ainsi
Je ne suis pas les autres
Avant que l'on s'attache, avant que l'on se gache
Je veux que tu saches
J'irai chercher ton coeur si tu l'emportes ailleurs
Meme si dans tes danses d'autres dansent tes heures
J'irai chercher ton ame dans les froids dans les flammes
Je te jetterai des sorts pour que tu m'aimes encore
Je trouverai des langages pour chanter tes louanges
Je ferai nos bagages pour d'infinies vendanges
Les formules magiques des marabouts d'Afrique
J'les dirai sans remords pour que tu m'aimes encore
Je m'inventerai reine pour que tu me retiennes
Je me ferai nouvelle pour que le feu reprenne
Je deviendrai ces autres qui te donnent du plaisir
Vos jeux seront les notres si tel est ton desir
Plus brillante plus belle pour une autre etincelle
Je me changerai en or pour que tu m'aimes encore
Paroles et musique: Jean-Jacques Goldman
Ca t'arrive sans crier gare
Au milieu d'une heure incolore
Un geste, une odeur, un regard
Qui comme dechire ton decor
Tout a coup ce coeur qui t'avait presque oublie
Se pointe a ta porte et se remet a cogner
Attention, le ballet va commencer
Tu comprends pas trop c'qui (1) t'arrive
Tu crois d'abord a une erreur
Tu l'evites et lui te devine
Entre le desir et la peur
Tu t'entends lui dire des phrases sans aucun sens
Qu'importe les mots n'ont plus d'importance
Car le ballet a commence
Il met ses plus beaux atours et du miel sur sa voix
Toi tu te fais velours et tes bijoux brillent sur toi
Il te dit poemes et reves de lointains voyages
Tu reponds Florence, peinture, impeccables images
Dames et cavaliers, avancez
Un coup d'oeil a son dos, ses hanches, quand s'efface le galantin
Un regard quand elle se penche et laisse deviner un sein
Elle sait deja ses mains, les contours de sa bouche
Le cambre de ses reins, qu'elle a note en douce
Car le ballet va s'animer
Il a su les codes et donne les bons mots de passe
Encore un peu d'alcool et que tombent les cuirasses
Livrees les cles des corps enfin les peaux s'embrassent
Et le temps s'arrete tant que dure la grace
Car le ballet, est bientot termine
Et la vraie vie, va commencer
Et oui - la vraie vie -
Lyrics and music: Jean-Jacques Goldman
C'est comme une machine a fond de train
Une locomotive qui foncerait sans fin
Des coups des secousses, je m'habitue pas
Qui conduit, qui pousse ce train, qui sait ou il va?
J'ai mal a la tete, j'ai mal au coeur
Faites que l'on arrete, appelez-moi le controleur
Je veux qu'on m'explique, je veux quelqu'un
En cas de panique c'est ecrit la,
Oh, tirez sur le frein a main
Et toi qu'est-ce que tu fous la,
Sur ton sofa, a cote d'moi
Tu vois pas que j'creve (1), que j'suis videe
Que j'ai plus de seve, que je vais lacher
Regarde-moi, dis-moi les mots tendres
Ces mots tout bas,
Fais-moi redescendre loin de tout loin de tout ca
Je veux, je commande, regarde-moi
J'ai besoin de tes yeux,
C'est le miroir ou j'existe sans eux
Je ne me vois pas
Mais tout nous aspire, petits ecrans
Faut montrer le pire ailleurs
Pour accepter nos neants
Si t'y prends pas garde, avec le temps
Tu te fous des gares et jamais plus tu ne redescends
Les tempes qui cognent, ca me reprend
Ou tu te raisonnes ou tu prends des medicaments
Mais je voudrais savoir, une fois seulement
La fin de l'histoire et pourquoi, ou et comment
Qui sont les bons et les mechants?
Paroles et musique: Jean-Jacques Goldman
Detourner des rivieres, porter des poids
Traverser des mers, je saurais faire
Defier des machines, narguer des lois
Les foudres divines, ca m'effraie pas
J'sais prendre un coup, le rendre aussi
River des clous, ca j'ai appris
J'suis pas victime, j'suis pas colombe
Et pour qu'on m'abime, faut qu'je tombe
Je sais les hivers, je sais le froid
Mais la vie sans toi, je sais pas
Je savais le silence depuis longtemps
J'en sais la violence, son gout de sang
Rouges coleres, sombres douleurs
Je sais ces guerres, j'en ai pas peur
Je sais me defendre, j'ai bien appris
On est pas des tendres par ici
Je sais les hivers, je sais le froid
Mais la vie sans toi, je sais pas
Lutte apres lutte, pire apres pire
Chaque minute, j'ai cru tenir
J'voudrais apprendre jour apres jour
Mais qui commande a nos amours?
Je sais les hivers, je sais le froid
Mais la vie sans toi, je sais pas
Je sais pas
Je sais pas
Paroles et musique: Jean-Jacques Goldman
Juste une priere avant d'obeir
A l'ordre des choses et de nos peres
Avant de partir
Juste une autre vie sauvee de l'oubli
Gravee bien mieux que par une lame
Dans la memoire d'Abraham
Longue l'attente de l'heure
Lourde la peine en nos coeurs
Mais si grands notre amour notre foi en toi
Et difficile de te comprendre parfois
Que sera demain nos destins plus loin?
Un peu de paix d'amour et de pain
Au creux de tes mains
Longue l'attente de l'heure
Lourde la peine en nos coeurs
Mais si grands notre amour notre foi en toi
Et difficile de te comprendre parfois
Conduis nos enfants pour la fin des temps
Remplis de plus de joies que de larmes
La memoire d'Abraham
Paroles et musique: Jean-Jacques Goldman
Y'a tant de murs qui te retiennent
Trop d'inaccessibles echelles
Dans tes reves et dans tes mots
Tu as choisi l'envers a la peine
Ailleurs ou d'autres arcs-en-ciel
Tracent des mondes plus beaux
Cherche encore
Tant que brulera ta flamme
Le paradis qui dort
Dans les secrets de ton ame
Cherche encore
Suis ta lumiere et tes lois
Si tu peux cherche encore plus fort
Et si jamais tu te perds
Je serai la, je serai la
Je veux rester dans ton histoire
Une petite porte ouverte
Dans le couloir ou tu fuis
Derriere les barreaux de ta memoire
Meme ou la raison deserte
Je t'entendrai sans un cri
Va plus loin cherche encore
Tant que brulera ta flamme
Le paradis qui dort
Dans les secrets de ton ame
Cherche encore
Suis ta lumiere et ta foi
Si tu peux cherche encore plus fort
Et si jamais tu te perds
Je serai la, je serai la
Et le temps les gens continuent d'avancer
Si tu tombes avant je saurai te porter
Et les vents, les ans, continuent de tourner
Si l'oubli t'attend, moi aussi je l'attendrai
Paroles et musique: Jean-Jacques Goldman
Y'a pas de voiles aux volets de mes freres
Y'a pas d'opale autour de mes doigts
Ni cathedrale ou cacher mes prieres
Juste un peu d'or autour de ma voix
Je vais les routes et je vais les frontieres
Je sens, j'ecoute, et j'apprends, je vois
Le temps s'egoutte au long des fuseaux horaires
Je prends, je donne, avais-je le choix?
Tel est mon destin
Je vais mon chemin
Ainsi passent mes heures
Au rythme entetant des battements de mon coeur
Des feux d'ete je vole aux sombres hivers
Des pluies d'automne aux etes indiens (1)
Terres gelees aux plus arides deserts
Je vais je viens, ce monde est le mien
Je vis de notes et je vis de lumiere
Je virevolte a vos cris, vos mains
La vie m'emporte au creux de tous ses mysteres
Je vois dans vos yeux mes lendemains
Tel est mon destin
Je vais mon chemin
Ainsi passent mes heures
Au rythme entetant des battements de mon coeur
Je vais les routes et je vais les frontieres
Je sens, j'ecoute, et j'apprends, je vois
Le temps s'egoutte au long des fuseaux horaires
Je prends, je donne, avais-je le choix?
Je prends le blues aux signaux des repondeurs
Je prends la peine aux aeroports
Je vis l'amour a des kilometres ailleurs
Et le bonheur a mon telephone
Tel est mon destin
Je vais mon chemin
Ainsi passent mes heures
Au rythme entetant des battements de mon coeur
Paroles et musique: Jean-Jacques Goldman
Quand marcher sans autre but
Plus de passe demain fourbu
Dans le neant du froid de la rue
Quand les mots n'existent plus
Quand l'esperance oubliee, dissolue
Quand les alcools meme ne saoulent plus
Restent les phrases ecorchees
De ces phrases qu'on jette avant de renoncer
Les derniers seront les premiers
Dans l'autre realite
Nous serons princes d'eternite
Un billet sur le trottoir
Dans un journal d'autres histoires
Un rayon de soleil au hasard
Une fleur abandonnee
Ce que les autres ont laisse de cote
Plus assez neuf, plus assez
Quand ta place est au-dehors
Ne reste que ces phrases comme ile au tresor
Les derniers seront les premiers
Dans l'autre realite
Nous serons princes d'eternite
Paroles et musique: Jean-Jacques Goldman
Chez moi les forets se balancent
Et les toits grattent le ciel
Les eaux des torrents sont violence
Et les neiges sont eternelles
Chez moi les loups sont a nos portes
Et tous les enfants les comprennent
On entend les cris de New York
Et les bateaux sur la Seine
Va pour tes forets tes loups tes gratte-ciel
Va pour tes torrents tes neiges eternelles
J'habite ou tes yeux brillent ou ton sang coule
Ou des bras me serrent
J'irai ou tu iras, mon pays sera toi
J'irai ou tu iras qu'importe la place
Qu'importe l'endroit
Je veux des cocotiers des plages
Et des palmiers sous le vent
Le feu du soleil au visage
Et le bleu des oceans
Je veux des chameaux des mirages
Et des deserts envoutants
Des caravanes et des voyages comme sur les depliants
Va pour tes cocotiers tes rivages
Va pour tes lagons tout bleu balancant
J'habite ou l'amour est un village
La ou l'on m'attend
J'irai ou tu iras, mon pays sera toi
J'irai ou tu iras qu'importe la place
Qu'importe l'endroit
Prends tes clic et tes clac (1) et tes reves et ta vie
Tes mots, tes tabernacles (2) et ta langue d'ici
L'escampette et la poudre (3) et la fille de l'air
Montre-moi tes edens montre-moi tes enfers
Tes nord et puis tes sud et tes zestes d'ouest
Chez moi les forets se balancent
Et les toits grattent le ciel
Les eaux des torrents sont violence
Et les neiges sont eternelles
Chez moi les loups sont a nos portes
Et tous les enfants les comprennent
On entend les cris de New York
Et les bateaux sur la Seine
Qu'importe j'irai ou bon te semble
J'aime tes envies j'aime ta lumiere
Tous les paysages te ressemblent
Quand tu les eclaires
J'irai ou tu iras, mon pays sera toi
J'irai ou tu iras qu'importe la place
Qu'importe l'endroit
Paroles et musique: Jean-Jacques Goldman
Et j'ecoutais longtemps couler l'eau des fontaines
Et j'ecoutais le vent chanter infiniment
Vagues de quietude et de paix
D'aussi loin que je me souvienne
L'enfance est un immense ocean
Et je revais longues annees, longue indolence
Ou rien ne se passe mais ou rien ne s'oublie
J'allais sereine et sans connaitre
Le moindre feu d'une absence
Ce n'est qu'en te croisant
Que j'ai su, j'ai compris
J'attendais, j'attendais
J'attendais ton regard pour expliquer enfin
Le pourquoi de ces au revoir
A tout ce long chemin
J'attendais, j'attendais
Le pays de ton corps le toucher de tes mains
Ma douce boussole mon nord,
Le sens a mes demains
Et j'abordais les troubles rives adolescentes
Les doutes, les jeux, les mauvais courants
Je me souviens les coups de sang
Des musiques et des mots de France
Amants d'avant
Y'a bien des vies qu'on nourrit d'etude ou de science
Destins faits d'aventures, de records ou d'argent
Des vies d'ecriture et de voyage
Ou de reve de puissance
J'y pensais bien de temps en temps,
En ecoutant le vent
J'attendais, j'attendais
J'attendais ton regard pour expliquer enfin
Le pourquoi de ces au revoir
A tout ce long chemin
J'attendais, j'attendais, j'attendais ton amour
Ton beau ton bel amour
Je l'attendais pour enfin vivre
En donnant a mon tour
J'attendais
Paroles et musique: Jean-Jacques Goldman
Les mains serrees, ca c'est facile
Fermer les yeux, j'aime plutot ca
Genoux plies, pas impossible
Se taire un peu, «Mmm» pourquoi pas
Mais ma priere, elle est qu'a moi
J'y mets tout ce que j'aime, ce que j'espere
Tout ce que je crois
Je prie la terre de toute ma voix
Mais pas le ciel, il m'entend pas
Mais pas le ciel, trop haut pour moi
Quand j'me reveille je loue le jour
La vie toujours, toutes ses merveilles
Je prie les roses, je pris les bois
Les virtuoses, n'importe quoi
Je prie l'hiver quand il s'en va
L'ete, les etoiles et la mer
Et le soleil et ses eclats
Et j'suis sincere, j'prie pour tout ca
Mais toi le ciel, tu n'entends pas
Mais toi le ciel, est-ce que t'est la
C'est ma priere paпenne
Mon credo ma profession de foi
C'est ma supplique terrienne
J'y mets tout ce que j'espere
Et tout ce que